Le revers de la médaille cependant est que cette accélération massive de la demande met en question les capacités de production, les chaînes d’approvisionnement et la flexibilité du marché du travail. Les pénuries et la rareté commencent à se manifestervisiblementdansde nombreux secteurséconomiques, des composants électroniques aux matériaux de construction, à la main d’œuvre et aux capacités de transport. Cette situation tire les prix vers le haut et ravive les craintes d’inflation. Après avoir été chaudement accueillies l’an dernier en tant que solution à l’effondrement historique de l’activité économique, les politiques monétaires et budgétaires ultra-accommodantes sont de plus en plus jugées susceptibles d’entraîner une surchauffe de nature à menacer la stabilité économique à l’avenir. Bien que soucieux de ne pas retirer leur soutien de façon trop précoce, les banques centrales et les gouvernements se concentrent désormais sur l’étape suivante qui consistera à mettre fin aux politiques d’exception mises en œuvre pour faire face à la pandémie. Ainsi, l’apogée du soutien des banques centrales et des pouvoirs publics est très probablement derrière nous.
En parallèle, le pic de la croissance économique a vraisemblable- ment déjà été atteint aux Etats-Unis. Nous ne pouvons raisonnablement compter sur la poursuite du rythme effréné du redressement constaté depuis le début de l’année. Le maintien du taux de croissance actuel aux Etats-Unis serait déjà une excellente nouvelle dans ce contexte.