Investir dans les jeux numériques: un pari pas si risqué

Comment les investisseurs peuvent-ils entrer dans le jeu de ce marché séduisant? Les opérateurs sont bien connus: leurs campagnes publicitaires sont omniprésentes, que ce soit à la télévision, sur les réseaux sociaux ou sur les maillots des grandes équipes de football. Si le marché des opérateurs de détail est relativement consolidé, le marché en ligne est en revanche très
fragmenté. Les barrières à l’entrée étant très faibles sur le segment en ligne, le nombre d’opérateurs a explosé au cours des deux dernières années. Par ailleurs, leurs offres très peu diversifiées les incitent à allouer en permanence une grande partie de leurs dépenses au marketing pour attirer et fidéliser les clients.

Les fournisseurs ont quant à eux l’avantage de pouvoir travailler avec de nombreux opérateurs et d’offrir une vaste exposition au marché. Mais là encore, on observe une certaine uniformité entre ces acteurs. Les entreprises peuvent certes lancer de nouvelles offres pour se démarquer de la concurrence, mais cette avance ne dure généralement pas plus de quelques mois; le temps pour leurs rivales de contre-attaquer avec un produit similaire. En outre, les entreprises les plus attractives de ce marché sont bien connues et leurs valorisations généralement élevées.

Ne restent donc plus que les sociétés partenaires. Ces acteurs favorisent la fréquentation des sites de leurs clients (les opérateurs de jeux), généralement via leurs propres sites Internet qui servent de portails d’accès à leurs clients.

Les sociétés partenaires possèdent un avantage concurrentiel majeur, car elles ne dépendent d’aucun opérateur et offrent donc une exposition vaste et efficace au marché des jeux numériques. Très peu de ces entreprises sont cotées et elles sont généralement beaucoup plus petites que les autres acteurs du secteur. Cela découle de la fragmentation très importante du marché des sociétés partenaires et du fait que leur modèle économique est généralement mal compris.

Ces entreprises concluent des accords basés sur les performances. Leurs clients ne dépensent donc pas un centime avant d’obtenir des résultats. L’accord le plus courant repose sur un modèle de partage des revenus à vie, selon lequel l’opérateur et la société partenaire partagent à parts égales les revenus nets des jeux générés par l’utilisateur. Ces entreprises comportent bien évidemment certains risques spécifiques, mais leurs valorisations attractives et leur indépendance vis-à-vis des opérateurs en font les acteurs idéaux pour entrer dans le jeu de ce secteur en expansion.

Parmi les sociétés partenaires, XL Media offre des opportunités intéressantes. Les campagnes marketing de la société sont très efficaces pour procurer des joueurs aux opérateurs de jeux. Par ailleurs, elle ne se cantonne pas aux jeux d’argent et étend rapidement sa présence sur le marché des jeux sociaux en ligne. Ce segment présente un fort potentiel de croissance à mesure que le numérique se développe.

La réglementation et la préservation des marges risqueront toujours de peser sur le secteur du jeu, mais la solidité dont il a fait preuve tout au long du cycle économique plaide en faveur d’un investissement.